Les œuvres que je crée sont une représentation décalée de mon environnement externe et interne. À Londres, mes images étaient remplies de gens particuliers. Maintenant que je vis à la campagne en France, les oiseaux se disputent mon attention.

Le dessin est ma méditation et le moment où je suis le plus en paix. La création d'un nouveau dessin commence lorsque je m'assois tranquillement devant un nouveau morceau de papier, ferme les yeux et rentre quelques instants. Lorsque je ressens une forme ou une sensation, je commence à dessiner les yeux fermés. Ma main se déplace automatiquement sur le papier jusqu'à ce que je sente qu'il est temps d'arrêter. Et puis l'amusement commence!

Je passe des heures, des semaines, des mois, immergé dans un seul dessin. Je suis absorbé par le fait de regarder ma main faire des marques, fasciné par la texture du plomb sur le papier et par la façon dont un trait informe le suivant. Ma préférence est de construire lentement l'œuvre d'art à l'aide de porte-mines de 0,5 mm, ce qui permet de réaliser les dessins détaillés que je recherche.

Beaucoup d’images dans mes dessins apparaissent en me créant délibérément des problèmes – en faisant une marque dont je sais qu’elle ne sera pas facilement résolue par la marque suivante. De cette façon, je reste sans cesse engagé dans ce que je fais. Comme me l’a dit un jour un tuteur : « C’est toujours bien d’avoir un bon problème créatif à résoudre ».

Je n’ai jamais cru que le monde était uniquement tel que nous le voyons au niveau matériel. Les récits qui apparaissent dans mes dessins en sont sans aucun doute influencés, mais je ne prétends pas savoir d’où viennent ces étranges créatures. Cependant, les images sont une distorsion décalée de personnes et de situations que je rencontre quelques mois après avoir terminé le dessin.